Le juste Prix

Publié le par whybec

La production laitière est à la Bretagne ce que l’automobile est à la France : une entreprise porteuse d’emplois qui, pour se distinguer doit investir pour innover, prévenir pour ne pas guérir.



Avec l’essor de l’industrie agroalimentaire, dans les années 70, elle s’est affranchie des circuits courts et s’est inscrite dans des circuits longs créant, dans son sillon, de nombreux emplois et permettant le maintien de la population centre-bretonne et même, un moment donné, sa croissance.

L’agriculteur du 21e siècle n’est pas celui du 20e, comme l’industrie agroalimentaire en 2009 doit se distinguer des chaînes de production de 1999. Même si aujourd’hui, dans l’inconscient collectif il s’est débarrassé de sa portée péjorative, voire méprisante, le mot paysan ne doit plus suffire à désigner celles et ceux qui produisent pour nourrir. La Bretagne est la première région d’accueil de jeunes agriculteurs. Comme leurs pairs hier, ils sont passionnés. Davantage, ils sont formés et sont à la tête d’entreprises dont l’ingénierie est particulièrement innovante et respectueuse de l’environnement. Parmi les premiers, ici, en Centre-Bretagne, quelques-uns ont appliqué le concept d’écologie industrielle : les déchets des uns, des ressources pour les autres, leur permettant de réduire leur coût de production et de s’octroyer des revenus complémentaires. Méthanisation, requalification d’un déchet en amendement, dans l’ombre, avec de lourds investissements, leurs exploitations sont devenues l’étendard de l’agriculture bretonne prospective et respectueuse.
Nos agriculteurs ne demandent pas le beurre, l’argent du beurre et le sourire de la crémière. Ils aspirent au juste prix. Paradoxalement, ils pratiquent une activité nourricière et ne parviennent plus à dégager de salaires. Le gouvernement est attentiste, sourd. Il n’a pas plaidé le maintien de la régulation au niveau de l’Europe ; il s’est fourvoyé derrière la loi de la modernisation de l’économie (LME) qui a libéralisé les relations entre les distributeurs et les fournisseurs, en invoquant la sempiternelle Hausse du pouvoir d’achat. Une fois encore, il n’est pas à la hauteur. 
  
Un mot sur l’initiative du président de la Communauté de communes du Poher qui se rend, à point nommé, au chevet d’Entremont : dommage que l’on soit toujours dans le curatif, rarement dans le préventif, jamais dans la prospective. Une posture qui rappelle, c’est juste, celle de l’hôpital…

(extrait : "http://autregauche-carhaix.over-blog.com/" - Laetita Gaudin)


Whybec

Publié dans Du politique

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