Kamasoutra lesbien

Publié le par w.


Kamasoutra lesbien
Alors là !


Une pote s'envoie en l'air avec une nana, au sortir d'une relation avec une autre. Jusque là, rien d'extraordinaire (d'ailleurs tout ce que je vais raconter là n'a rien d'extraordinaire, c'est peut-être là la tristesse du truc...).

Ma pote en question s'éclate donc avec une nana au pieux, comme jamais elle ne se serait éclatée jusque là. Elle se lâche, découvre de nouvelles envies, et tout se passe bien entre les deux apparemment. L'autre nana, devenue alors « ex » de ma pote, a vent de ses changements du fait qu'elles aient conservé un lien assez personnel, et je dirai peut-être intime. Et là, les commentaires fusent : « pulsions animales » ; « anormalités » ; « il n'y a que des mecs pour faire 'comme ça' » ; « deux femmes ne peuvent pas faire l'amour 'comme ça' » ; « ce n'est en fait qu'un défouloir » ; « tu as sans doute des pulsions à 'vider' » et j'en passe...

Le 'comme ça' signifie en fait l'envie de se faire pénétrer autrement qu'avec les deux doigts (maxi !) du syndicat lesbien, avoir envie de « prendre » la personne désirée par devant, par derrière, explorer jusque là tout le kamasoutra qui reste tout de même majoritairement connu des hétéros ! Cela veut dire aussi oser faire, oser dire des choses « oh my god » ( ! ), pouvoir rire au lit, exploser de rire même, jouir sans avoir besoin de se concentrer comme s'il s'agissait du baccalauréat, et là aussi ... j'en passe ...

Mais pourquoi bon sang le lesbianisme veut majoritairement que « la plus grande éclate » soit une sodomie au coton tige (et encore, c'est presque du jamais vu !), et une pénétration au cure dent. Pourquoi il adopte la position du missionnaire comme étant la position de référence, et voue un culte sans limite au dieu Cunnilingus, comme si c'était là la plus grande audace, et seule source de plaisir par excellence !

Je ne vais pas dire que toutes les lesbiennes sont des « mémères sexuelles ». Mais bon sang, de façon générale, on en a vite fait le tour ! Après quelques mois : libido en baisse, on connaît tout de l'autre, et perso, il m'est arrivé de ne rien oser d'autre (ou presque, heureusement ...) que le cahier des charges laissé à l'entrée d'une relation, et ce, durant presque toute la relation ! Fougue « de principe », absence de trips, un plaisir presque rituel, « une autre » à peine là, mais parce que « ça fait jouir », des audaces sexuelles accompagnées d'un signe de croix, et des câlins qui m'ont parfois laissé un goût étrange ... parfois maternels, parfois comme une sorte de « consolation » ou de « pardon » ...

Je crois, après avoir lu pas mal de choses sur la chose, des témoignages à des avis de thérapeutes, de sexologues, qu'il y a « aussi » des « raisons » à tout cela. Et ces nanas là, qui ont globalement le sentiment d'avoir rencontré parfois des sexualités « pas finies », ne se trompent pas toujours. Mais là, le monde lesbien hurlerait, donc n'approchons pas les choses de trop prêt ... parce que ... parce que si les lesbiennes sont très branchées psycho-schtrompf, elles redoutent les thérapeutes « conventionnés » qui ne seraient pas homos. Et quand bien même ils le seraient, elles se bouchent si fort les oreilles, qu'elles s'en crèvent souvent les tympans. Comme si ne plus entendre le bruit de leurs casseroles bringuebaler sur les trottoirs de leur existence, revenait à ne plus en souffrir. « Faire taire » est souvent le seul objectif. Elles sont certes branchées psycho-bazard, mais semblent répéter de façon monocorde « la vérité est ailleurs ». De fait, elles ont souvent recours aux Mulder de la psychologie ! Les lesbiennes consultent souvent, mais à condition que ce soit dans un rapport « client » qui doit rester roi, ou renne. Cela à permis à certains, ou certaines, d'arrondir leur fin de mois, s'improvisant « rebouteux/ses de l'esprit ». Fin bref ... chacun fait bien comme il veut ou peut ... mais ...

... mais ce que je trouve déplorable, c'est que bon nombre de nanas vont traiter de « tarées » ou de bestiales celles qui osent d'autres désirs que les trois pages du kamasoutra lesbien (intro et index compris). Les hétéros seraient ils donc des « bêtes » ? Des sortes de machine à sexe ? Mordre l'oreiller quand on dépasse sa frontière ou celle de l'autre serait-ce donc une aventure dépourvue d'amour, d'émotion, de sentiment, de partage ? Ces « pulsions » seraient-elles donc à ranger au panier des choses « sales », « anormales » ?

Bon nombre de personnes, dont je fais intégralement partie, ont eu à l'adolescence des attirances pour des gens du même sexe. Cela n'en déplaise, il ne s'agit pas toujours d'homosexualité. Et quand les choses ne sont pas vécues de façon manifeste, là encore, il ne s'agit pas non plus toujours d'homosexualité refoulée. Les hormones, l'âge dite « adulte », tous ces changements pointant leur nez, font qu'il est parfois plus facile (voire souvent), d'aborder les choses du sexe avec une sorte de miroir, donc une personne du même sexe : des amitiés passionnelles, moins de peur, plus de complicité, une approche tactile plus facile etc etc ... J'ai parfois l'impression que bon nombre de lesbiennes n'ont pas dépassé ce stade quant à leur sexualité, pour ne pas dire quant à leur maturité, tout simplement ...

Pour en revenir à l'anecdote dont ma pote m'a fait part, je voudrai dire à madame l'ex, qui ne me lira sans doute jamais, et à toutes ces autres « vamp » lesbiennes, qu'il faudrait qu'elles commencent par faire un état des lieux de leurs propres fesses, et qu'elles n'ont pas à se poser en juges de ce qui « lesbiennement » (humainement ?) correct de faire ou pas ! Leur dire aussi que le sexe, c'est parfois le fruit de rencontres, qu'elles durent ou ne durent pas. Que ce qu'il se passe dans un lit est justement le reflet de d'une « humanité partagée », avec toute cette dimension intellectuelle, sensuelle et émotive. Que cela n'a peut-être rien à voir avec des fantasmes libidineux. Et leur dire aussi que d'autres avant elles ont jugé de la même façon ce qu'ils ne vivaient pas, ce qu'ils ne comprenaient pas : l'homosexualité comme étant une maladie, ou bien une perversion... Mesdames, vous ne valez guère mieux !

W.

Publié dans Du personnel

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