Bilan de compétences (première synthèse)

Publié le par whybec


Budget Sarkosyste, bilan de compétences,et ouverture vers d'autres solutions.


Hier soir, Sarkosy a présenté « son budget » aux français.

La France a, bien entendu, regardé. Mais qu'en a t-elle compris ?

Permettez-moi de me mettre devant la même scène de spectacle, ç'est à dire son budget, mais de changer de siège ... ce que je vois n'a alors plus rien à voir.

Cadeaux fiscaux :

45 millions d'euros de « cadeaux fiscaux ». Pourtant, les classes moyennes qui attendaient ce cadeau, attendent toujours ...

La campagne Sarkosienne s'est scandée sur deux terrains : la sécurité et le pouvoir d'achat. La France étant presque hors jeu pour l'Europe en matière d'endettement, il ne faut pas être sorti de l'ENA pour comprendre que diminuer les charges fiscales est un gros, gros risque ... voire une totale erreur en terme de raisonnement économique ! Mais alors pourquoi ce « cadeau fiscal » ?

Sarkosy est un avocat. Il manie les rhétoriques simplistes de l'avocat qui doit convaincre un jury populaire, et le convaincre de l'impossible. Un jury imbibé de culture télévisuelle, ne lisant pas en moyenne 10 pages dans l'année autre que le même quotidien papier depuis des années, presque tombé entre les mains du lecteur de façon involontaire. Un électorat qui ne vit, de façon majoritaire, que dans un rayon de 45 km2. Sa connaissance du monde et de l'info : la télé. Alors Sarko reprend cette donnée principale : la télé et les journaux les plus populaires, les plus simplistes. C'est là que le deal prend son sens : acheter avec des cadeaux fiscaux des gens qui peuvent lui assurer un audimat constant. Cibler d'avantage le star système, qui lui pourra parler de lui à chacun de ses passages télévisuels. En échange du bon procédé, autoriser ce que tous les gouvernements n'avaient pas permis jusque là (en totalité) : vendre aux plus offrants les médias. La boucle est bouclée, les cadeaux fiscaux ainsi que la braderie aux médias achètent un électorat cible, qui lui assurera une portée médiatique.

Mais dés lors, dans son budget, se trouve alors un nouveau trou fiscal. Cette carence fiscale sera donc compensée par les cotisations de 2005 annonce le premier ministre lundi. Aïe ! Curieux calcul que voilà ! La politique du court terme ... une logique déjà appliquée en matière d'écologie, d'économie et de social ... prendre une enveloppe pour en combler une autre, puis accuser quelques années plus tard un autre responsable ...

Et après ? C'est à dire pour dans à peine quelques mois ? C'est quoi le solution ? Deux choses :

La réforme des services publics.

Vent de panique, la banque européenne gronde, pointe du doigt la très mauvaise gestion du président français. Sa réponse ne tardera pas : la réforme du service public, tous services confondus. Sarko tape là où il existe des fonds publics, partout, de n'importe quelle façon, il faut faire vite, ça sent la catastrophe déficitaire.

Alors voilà, 2 900 000 fonctionnaires non remplacés. Les fonctionnaires représentent 27 % de la population active. Chiffre esquivé par les principaux médias, des fois que le français se pose une question : 27 % de personnes en plus sans emploi ... Mais en matière de taux de chômage, le gouvernement a inventé une façon de compter peu banale. Nous verrons cela plus tard, en détail.

En effet, les 2 900 000 de non salaire à venir représentent une grosse partie de la compensation du trou généré par les cadeaux fiscaux. Les médias parlent en boucle depuis longtemps des avantages de certains corps de métier, en mettant l'accent sur ceux vraiment peu justifiés (la prime charbon par exemple, qui fait sourire quand même ...). La population est alors imbibée, prête, mais ne sait pas encore de quoi il en retourne réellement ... puisque à côté de cela, chose surprenante, tous les enseignants ont été augmentés ... ou « achetés » peut – être, puisque la méthode a fonctionné une première fois avec les cadeaux fiscaux ...

Malheureusement, pour combler le nouveau trou fiscal, qui vient s'ajouter à la dette publique déjà existante, ce n'est pas suffisant. Sarko a d'avantage endetté la France en moins de 6 mois, alors qu'il s'était engagé auprès des français (au fond, cette dette était dans la bouche de tous les français, sans qu'ils en comprennent grand chose ...), de la banque européenne, bref, de faire du remboursement de cette dette sa priorité dés son accès au gouvernement. Un remboursement rendu « possible » grâce à ses méthodes révolutionnaires ... (notons qu'il a perdu le soutien de l'Allemagne, de la banque européenne, et de l'Angleterre ... ). Méthodes révolutionnaires certes, mais personne ne savait vraiment quelles seraient ses dites méthodes ... alors il esquive, et montre une autre direction : il se tourne vers la sécurité, son premier cheval de bataille, souhaitant sans duote que la France pense oublie deux secondes ses engagements face au pouvoir d'achat, qui ne vient pas, et cette dette, qu'il grossit ... il met donc en place des lois « tape à l'œil » ... et alterne l'info entre pédophilie et chiens méchants. A propos de pédophilie, il tente un projet réchauffé, puisque déjà sorti durant son mandat ministériel, en annonçant une commission pour la création d'instituts psychiatriques fermés ... oui mais l'Europe ne le suit plus, ne le croit plus, et boycotte sa politique du détournement de l'information, en refusant de rencontrer la commission mise en place pour ce projet improvisé. Il est alors accusé d'occuper les esprits en détournant les attentions. Une des personnes qui devaient être présente à cette réunion, a d'ailleurs rappeler qu'un tel projet ne se met pas en place avec autant de légèreté, et qu'il ne faut pas se servir des fonds publics comme de son argent de poche, pour aller soudoyer le copain qui fera ses devoirs à sa place.

Tous ces projets de loi ont coûté aux contribuables plusieurs centaines de millions d'euros. On n'en parle pas, sauf la banque européenne. Par contre, l'effet de ces lois en France a été spectaculaire, et paradoxalement, c'est le genre de mesure qui fait que la France reste confiante. Un procédé qui devrait pourtant être punissable pour « abus de confiance ».

Mais parlons gestion.

Sarkosy commence a taper n'importe où, notamment là où il ne devait pas toucher : dans son électorat. La classe moyenne ne comprend pas : là où elle avait la promesse du « plus d'argent », ses retraites sont taxées ! Et oui ... quand la France scandait à l'unisson : « marre du social » ... elle oubliait que ceux qui coûtent le plus cher « aux caisses du social », c'est bien la tranche majoritaire de l'électorat sarkosien, la tranche majoritaire de la population française : le papy boom !Notons qu'il s'agit là aussi de la tranche au plus gros pouvoir d'achat ... Pathétique réalité, le papy boom continue ce qu'il a mis en place : « le TOUT pour moi même les miettes des autres ».

Un électorat qui le suivrait, encore et pourtant, jusqu'en enfer ... parce que cet électorat vote aussi par tradition, sans réellement savoir pourquoi, dés lors que la promesse d'une augmentation de quelque chose ou d'une diminution d'autre chose, rapportant bien entendu de l'argent, est au rendez-vous, dés lors qu'un discours sait satisfaire une population parfois aigrie (l'âge ?), jalousant tout et n'importe quoi. Une génération qui se présente pourtant comme étant une référence en matière de travail... Une génération qui oublie, ou n'a pas conscience, qu'elle a tellement profité ... facilité de prêts ... rivières non polluées, libération sexuelle, colonisation, leurs « vieux à la guerre », et « leurs jeunes dans la précarité » ... Des chefs d'entreprises qui ne savent pas écrire une lettre correctement, parce que avec peu d'étude on pouvait arriver à une situation, des « patrons » qui n'ont eu qu'à reprendre des choses mises en place par leurs aînés ... une génération gatée qui désire des générations sacrifiées ... triste constat quand on regarde les motivations de lélectorat sarkosien encore potentiel ...

Alors, que va t-il se passer quand cette population du « on a presque tout et on veut encore plus » va se rendre compte qu'elle continue à payer pour le social (sans prendre conscience que c'est elle qui coûte le plus cher à la société ...)Trahison ? Oui et non. Sarkosy est un avocat, un stratégique capable d'acheter, de corrompre, de mentir, mais surtout, il sert une ambition personnelle, pas nationale, et n'a rien d'un économiste. Des gens habilités à jouer les économistes dans son parti ? Il les a envoyé joué à « Cleastream » pour les écarter. Chirac se tait du fond de sa retraite, sans doute bien malheureux de se voir presque taxé de fainéant par une France qu'il a su préserver, avec les quelques grands personnages de son époque, de toutes les « folies eugénistes » de ce président si peu cultivé, arrogant et sans nulle doute, dangereusement névrosé, une France que Chirac à su préserver de toutes les spéculations sarkosiennes avec le parti de la haine, de toute alliance avec une politique de vautours sanguinaires que sont les Etats unis. En moins de 6 mois, Sarkosy a déjà beaucoup détruit, avec l'approbation aveugle et désinformée d'une nation qui a perdu une de ces forces principales : la solidarité nationale.

Revenons aux régimes spéciaux.

Sarkosy n'est pas à son aise quand on évoque l'entre deux tours, où les indemnités des députés sont passés de 6 mois de salaire à 5 ans de salaire ... stratégique ... des députés de gauche changent de camp, les Bayrouistes traversent la chaussée ! Ils se sont fait tout simplement acheter ! Pas même le temps d'attendre le mandat du président, il fallait faire vite, la Ségolène n'était pas si mal placée ! Pour ceux qui sont restés, on peut encore leur allouer une certaine intégrité, quel que soit leur camp politique.

Sarko a mené sa campagne avec « l'obligation / promesse » de réduire la dette publique. Chose surprenante, il annonce mercredi soir « une pause dans le redressement de cette dette » ... une pause ? Hum, il ne s'agit pas d'une pause, puisqu'il a mené cette dette à sa hausse ! Sarko joue sur les mots, pour dire simplement qu'il ne s'en est pas occupée, et pour ne pas dire qu'il l'a même aggravée. Mais sarko rassure, et dit que la hausse s'aligne sur l'inflation ... énoncé pour le moins étrange. Mais voilà le genre de procédé qui ne parle pas aux téléspectateurs ... qu'est ce que la dette publique, qu'est ce que l'inflation ... qu'importe, le chef a l'air souriant, il dit que tout va bien, alors c'est que tout va bien.

Et pourtant tout va encore plus mal qu'avant son arrivée. Parce que Sarko est juste un très mauvais gestionnaire. Pour cause, pas un français ne s'est rendu compte que Sarko n'a jamais rien géré, ni entreprise, ni parti, ni rien. Sarko n'a même pour ainsi dire jamais travaillé, exercé même son métier d'avocat. Planqué de par les connaissances de papa, il a grandi dans les jupes des politiques depuis son plus jeune âge. On peut même le voir biberonné par Chirac à 20 ans ! La carrière de Sarko n'est que piston, magouilles et quelque part, assistanat. Sa fortune ne repose sur aucun travail. Il a fait de l'UMP un parti financé par une poignée d'industriels, notamment celui de son frère, (merci papa Sarko) Total, à qui il doit une guerre pour aller rafler le pétrole encore existant, au lieu de consacrer des budgets nécessaires à une certaine relance économique, entre autre par les énergies nouvelles. Un parti également financé par ces groupes de la recherche génétique. Ainsi il oblige l'Etat a adopter des projets de lois fantasques et dangereux. Les marchés sont confiés à ces industriels : conflits d'intérêts sur fonds de détournements, cela s'appelle un Etat de corruption.

La logique sarkosienne n'a pas d'imagination, ni même de finesse. A l'heure où a planète est menacée par des catastrophes écologiques, à l'heure où Fillon annonce aux agriculteurs à Ajaccio que la France est en faillite, et qu'ils devront s'asseoir sur des primes, sarko annonce qu'il est prêt à aider tous les pays qui veulent se doter du nucléaire civile ... Bush a besoin de Sarko pour continuer sa politique de relance économique par la guerre. Sarko tend la perche aux pays qui se verront accusés plus tard de vouloir se doter de l'arme nucléaire. Sarko aura besoin de l'argent des Etats Unis, sur fond d'accords commerciaux (surtout en matière d'armement), étant donné le profond désarroi financier dans lequel il plonge la France.

Sarko est entrain de ruiner la France. Et dans les couloirs de l'économie, le bruit commence à se faire entendre. La stratégie véreuse qui l'a portée au pouvoir commence à s'ébruiter. Certains français commencent à se dire qu'ils ont été mentis, qu'il n'y aura pas de pouvoir d'achat en hausse.

« Travaillez plus pour gagner plus »

Sarko a reconnu dans une déclaration son infaisabilité. Par contre, il a changé de version : « travaillez plus pour gagner autant », laissant carte blanche au patronat pour augmenter les heures de travail sans augmenter les salaires ... tiens donc ... et les syndicats alors ?

Et c'est là que l'actualité rebondit ... le haut responsable du MEDEF se trouve mis en cause dans une affaire fortement douteuse ... à l'heure des grandes « négociations » salariales ... "Tracfin", la cellule anti-blanchiment du ministère de l'Economie, a demandé une ouverture d'enquête. Il s'agit d'un organisme indépendant de l'Etat. La ministre Christine Lagarde, qui a d'abord déclaré ne pas avoir donné son feu vert pour de telles investigations, a finalement demandé la saisie du parquet. Pour cause:

« Le Figaro, qui a révélé l'information mercredi, fait état du document Tracfin qui impute à Denis Gautier-Sauvagnac (haut responsable du MEDEF) des retraits en espèces de 5,64 millions d'euros.
La BNP, qui détient le compte, a interrogé Denis Gautier-Sauvagnac sur les motifs de ces débits, effectués par le dirigeant patronal en personne ou par des collaborateurs, à raison de montants allant jusqu'à 200.000 euros, dit le journal. Il a alors invoqué les "oeuvres sociales de la métallurgie et l'aide aux retraités et malades du secteur", raconte le Figaro. » Reuters - Mercredi 26 septembre, 17h23


Il s'agit encore une fois de l'ombre de « Dame Corruption », non clairement jusqu'alors évoquée.
En moins de six mois, cette ombre plane au dessus de tous les carrefours sarkosiens. Tiens d'ailleurs, Clearstream ... si le procédé n'avait rien de légal, la motivation du gouvernement de l'époque par contre, n'était-elle pas de prouver que Sarkosy trempait dans toutes sortes d'affaires ? Détournements ? Corruptions ? En effet ... mais du fait que la manière n'est pas autorisée, les choses se sont arrêtées là. Pour ma part, je ne vois pas un procédé qui aurait servi les intérêts ambitieux personnels d'un homme d'état proche de la retraite, Monsieur Chirac, mais bien la tentative d'un homme qui connait très bien le névrosé Sarkosy, et qui aurait peut-être souhaité éviter à la France ce « fou ».

Ce que Sarko ne prend pas en compte, c'est qu'il ne pourra pas tout contrôler. Il est plus encore à la merci de ses industriels que ce que lui peut leur apporter. La France a une odeur de mafia, et cette odeur finit toujours dans le sang, qu'il s'agisse du sang des manifestants, des suicides des patrons, de hauts fonctionnaires, parfois de ministres ... La France a un passé démocratique, même s'il est sévèrement asphyxiée par tout un tas de mesures gouvernementales. Et j'espère que les français s'en souviennent encore.

Les français ne le jugeront certainement pas sur ses capacités de libéral démocrate, ou d'économiste, mais ils ne lâcheront pas leurs yeux de leur feuille d'impôts, ne feront l'impasse sur ces nouvelles taxes qui devront compenser les énormes trous de gestion du « président ». Des erreurs qui lui ont assuré cependant l'accès au trône, en achetant les électeurs, les députés, les médias, ...

Sarkosy a l'arrogance et la prétention de croire qu'il suffira éternellement de « dire », avec le moins de mots possibles, en appelant les gens par leur prénom et avec une tape dans le dos, que tout va bien pour que la France pense que tout aille bien. Il pense qu'il suffira de continuer à lever le doigt pour désigner les responsables, les autres, les pris en charge, les étrangers, puis les fonctionnaires, puis les personnes âgées, et puis les petites et moyennes entreprises qui ne donnent pas d'heures supplémentaires alors qu'il aura tout fait pour, les agriculteurs qui bouffent toutes les primes ... et les commerçants qui n'embauchent pas et qui demain travailleront peut-être pour les grandes surfaces (suivez l'actualité, on va bientôt parler de Leclerc ...). Sarkosy, l'ultra capitaliste ou le symbole des « monopoles ». Il pense qu'il suffira de continuer à mentir pour rester en place. A t-il raison de penser cela ?

Une parenthèse qui ne rentre pas dans son budget : l'immigration ...

Il séduit le Front National, Chirac avait gardé lui une certaine intégrité en refusant d'aller bouffer dans toutes les gamelles ... Il avait déclaré un jour "mieux vaut même le communiste que le FN" ... Chaque jour, des TRAVAILLEURS clandestins se font arrêter et expulser. Ces gens travaillent sur le sol français, vivent sur le sol français, ont plus que des notions de la langue française, viennent d'un pays pour la plupart "anciennement" colonisés (tout est relatif dans ces notions de colonisations passées ... il existe bien des colonisations "modernes" ...) , et sont pourtant renvoyés dans leur pays. Il ont tous les critères définis par Sarko pour s 'établir en France. Mais le pilier fort de l'électorat sarkosien, ce sont les plus de cinquante ans, tous ces « jeunes vieux », ainsi que l'électorat du Front National. Le rendu spectaculaire des expulsions, des répressions, assouvit des convictions erronées et l'amertume existentielle de cet électorat.

Erronées ? Oui, et le gouvernement le sait bien ... Ainsi monsieur le premier ministre a annoncé, il y a une quinzaine de jours, son intention d'attribuer 60% des emplois non occupés à des immigrés. Aujourd'hui, les immigrés n'occupent pas 10% des ces postes. En terme de proportion, pour un étranger renvoyé dans son pays, même s'il travaillait en France, avait un logement, une famille, des amis, parlait la langue, la France en trie 10 autres qui entrent sur son territoire. La télé ne montrera que les sortants, et les aigris penseront que c'est une mesure nécessaire ... quand à la déclaration de Monsieur le premier ministre, les chiffres de l'immigration entrante, cette information capitale qui peut dénoncer le terrible mensonge de l'immigration, elle n'est passée qu'une seule fois, le midi, un jour de semaine, et pas sur toutes les chaînes ...

Et le chômage, il est en baisse oui ou non ?

Le chômage est en baisse.
Le chômage est tellement en baisse, que le gouvernement a jugé bon sous Villepin de changer les méthodes de calcul. La nouvelle règle est peu orthodoxe et fort, fort surprenante ... si tout le monde sait que les méthodes de calcul ont changé, les grands médias avec peu de mots, ne les ont pas décrites ...

Il ne s'agit plus d'un relevé de statistiques sortis directement des institutions compétentes. Non ! ... il s'agit d'un sondage parmi 75 000 personnes ... choisies selon « certains critères » (lesquels ?) ... Une commission tente actuellement de faire poids pour que le nombre des sondés soit au minimum multiplié par 4, et tente d'obliger les instituts de sondage à inclure les Dom Tom (c'est ainsi que nous apprenons que les Dom Tom ne sont pas comptabilisés !) !

Grande nouveauté que le contribuable aurait aimé savoir : du fait qu'il ne s'agisse plus de statistiques, mais du fait qu'il s'agisse bien d'une enquête « commandée » par l'Etat, l'enquête coûte aux contribuables plus de 3.5 millions d'euros ... Quant à la méthode de calcul ... Douteuse me direz-vous ? Plus que douteuse en effet ... comme les urnes électroniques autorisées juste avant les élections ... Mais l'enquête est réelle, les proportions annoncées sont sans doute vraies. Aussi vrai que si je sondais la région parisienne pour connaître le pourcentage d'agriculteurs en France ...

L'opposition parlait de rehausser le SMIC afin de donner une nouvelle dynamique à l'emploi (Bayrou / Ségo / les verts, Les ex-cocos, le FN, bref, tout le monde en somme !). Si la rehausse annoncée était trop ambitieuse, elle aurait permis cependant une diminution du nombre de demandeurs d'emploi, sans aller trafiquer les chiffres, en motivant la population à occuper des postes vacants, puisque d'avantage valorisés. Les chômeurs ont les mêmes revendications que ces autres qui les dénigrent, n'en déplaise : travailler et gagner de l'argent. Cette rehausse aurait permis une avancée quant à la régularisation de sans papier insérés dans le monde du travail français, et aurait pu minimiser peut-être l'appel à l'immigration. Une immigration grandissante, qui sera très vite un argument repris de volée par le FN (même si les raisons de cette immigration seront largement contournées, comme d'habitude).

Je vous rappelle que le SMIC actuel a été à peu prêt augmenter de 30 euros, depuis plus de dix ans, et se trouve être à peine au dessus du seuil de pauvreté européen. Un SMIC dans une France qui fait pourtant partie des pays les plus chers d'Europe ! Une personne seule ne peut aucunement vivre « normalement », sans endettement, au Smic. Sarko compte sur le capital transmis par l'héritage des aînés, pour contrer ses incapacités à prendre les mesures nécessaires. Des mesures pourtant incontournables pour créer des emplois, des entreprises, et pour permettre de « vrais salaires » : s'attaquer à des réformes bancaires. Sarkosy utilise la droite pour sous entendre un régime libéral, quand il n'est que conservateur.

Aujourd'hui, j'entends l'électorat sarkosien eux aussi se plaindre des salaires dévalorisés, en comparaison de l'expérience des travailleurs. Deux solutions : soit couper tout ce qui peut ressembler à des indemnités chômage pour obliger les gens a accepter tout type de salaire, tout type de travail : la mouvance actuelle en matière de politique d'emploi. Mais alors pourquoi ponctionner les mêmes cotisations sociales ? Que fait l'Etat de cet argent ? Pourquoi les fonds de formation sont-ils vides ? Le gouvernement parle de « dynamisme », quand des gens employés depuis 20 ans, ou plus, n'ont pas eu une seule mise à niveau de leur compétence, une seule formation, alors que chaque mois, des prélèvements sont opérés sur leur salaire, des fonds qui leur sont pourtant destinés ! Personne ne demande de compte sur la gestion de ces fameux budgets sociaux. La seule chose que la France a répété en cœur derrière ce « duché », ce fut : « il y en a marre du social ».

Alors certes, marre du social : la France fainéante doit se mettre au travail. Mais là, ce sont les personnes plus âgées à présent qui sont sur le siège des profiteurs. Ainsi, on augmente la durée des cotisations pour les retraites, et l'âge de départ en retraite sent aussi la révision. Et puis les nouveaux propriétaires, ces gens qui ont couru massivement vers les banques étant donné les avantages fiscaux, se retrouveront-ils demain taxés, pour combler les trous budgétaire 2007 du super sarkosy ?

Le remboursement de la dette.

Une des façons de concilier « justes mesures » et libéralisme aurait été de demander à toutes les entreprises, quelles qu'elles soient, de rembourser à l'état tous les avantages dont elles ont bénéficiés, depuis ces dernières dizaines d'années, que ce soit sous Mitterrand ou Chirac. Tous ces avantages fiscaux, ses bourses, financés par les contribuables français ou européens. Des aides publiques devenus capitaux privés. Rien n'a été « rendu », ni à l'Etat, gestionnaire des contribuables, ni aux contribuables. Puisqu'il faut arrêter un certain assistanat, alors cessons de demander à l'Etat, c'est à dire aux contribuables, de se comporter comme des banques de crédit indéfinis. Ne demandons pas à l'Etat de créer des emplois. Ce n'est pas son rôle justement, mais peut-être d'avantage le rôle de ceux qui en tirent des bénéfices : les banques.

Ces aides pourraient être considérées comme des dettes envers la France. Des dettes pourraient être remboursées de plusieurs façons : parrainage, remboursement pécuniaire, transmission de compétence, encadrement d 'entreprises à venir... Ces remboursements pourraient au moins partiellement combler la dette publique.

Des solutions, il y en a et c'est peut-être à nous aussi de les inventer, de les réfléchir, de les exiger. Je ne suis plus certaine de pouvoir compter sur les générations « du passé », le nez rivé sur leur feuille d'impôts, plus obsédées par un certain mal être existentiel que par de réelles revendications collectives. J'aimerai croire que les générations plus jeunes, la mienne, et celles à venir, pourraient compter sur ceux-là même qui ont abîmé, avec leur seule génération, le plus beau cadeau : la planète. Quand je les entends refuser de faire le tri de leurs poubelles, parce qu'ils estiment qu'ils paient assez pour que d'autres viennent le faire à leur place ... ils expriment là toute la non conscience du gâchis dont ils sont grandement, directement ou non, responsables.

Mais personne n'a le droit de généraliser, ni de croire que les gens ne peuvent pas changer.


Publié dans Du politique

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