Farines animales, indigestion radicale ...

Publié le par whybec

"effectivement, le projet de réintroduction de farines carnées en porc et volaille est en cours et même la confédération paysanne n'y est pas opposée!

http://www.web-agri.fr/conduite-elevage/alimentation/article-alimentation-animale-farines-de-viande-esb-porcs-1086-46015.html

sinon pour les ruminants c'est exclu.
et puis les gains espérés avec cette réintroduction sont tellement faible pfff!'


Ben il s'agit peut-être d'une gamme réintroduite, mais les farines animales ont toujours été présentes dans l'élevage intensif de la volaille et des porcs. En volaille, bien plus facile de trouver des "labels" garantissant des 100% végétale (pour le reste, mise à part une taille deux fois plus petite des "blocs de viande", une couleur blanchâtre incipide, rien n'est indiqué), mais pour les porcs ... c'est presque de la mission impossible. Je ne sais vraiment pas où trouver du bio pour la viande de porc. Je crois que de toute façon, déjà je n'en mange pas des masses, mais sans dec, je pense que je vais radicalement arrêter de m'empoisonner avec de la viande et apprendre à faire un jardin. Sauf si je trouve un "vrai" agriculteur, qui ait encore des poules dans une bassecour, élevées au grain et au vers de terre que les poules trouvent en grattant. Des poules avec une durée de vie parfois de plus de 2 ans (incroyable d'écrire cela, j'avais oublié que la vie d'une volaille pouvait se mesurer en année !). Pour le porc, ben ce que faisaient mes parents était plutôt pas mal : réserver chez un "paysan" (espèce totalement disparu dans les années 80), qui n'avait guère plus de 2-3 cochons, puis le boucher qui vient, et TOUT le cochon préparé sur place, et une quantité de produits qui faisait au moins une année (la moitié du cochon), pour une famille de 5 ! Cela est-il encore possible ? Je n'en sais rien du tout !


L'info à propos des farines animales venait d'une copine qui fait simplement gaff à acheter ses volailles "bio", mais qui me disait "on ne vivra pas bien vieux, et surtout mal, avec toutes les maladis immunos qui arrivent sur le marché, tout droit issu de la bouffe, de nos vaccins et anti bio. La meilleure façon de ce soigner, c'est de cesser l'industriel". Elle bosse à Orléans, au CNRS, dans la recherche médicale, et particulièrement sur les effets secondaires des polluants utilisés dans l'agriculture sur l'homme. Et donc la dame va juste tenter de ne plus manger de viande.

J'ai bien l'impression que c'est la seule solution qui s'impose, en espérant que cela contribue à faire "pression" sur un monde qui prend tous les vivants pour une source de rentabilité... Que c'est glok !

A quand l'encadrement par des militaires, des gens en file indienne, entrant dans des hangards géants, obligés de consommer et de payer ces salopperies pour offrir des "revenus" à une poignées d'enfoirés ... des revenus obtenus par la force, rien d'autre ! Dans une certaine mesure, je considère que c'est déjà ce qui est instauré comme système de consommation. Personne n'a réellement idée de "comment sont fabriqués" ces morceaux de viande, et toute cette maladie obssessionnelle du gain, au prix de n'importe quoi, de n'importe qui.

Sans deconner, je me souviens de mon père (grands parents vivant de la terre en Espagne, et un grand père véritable "magicien" des plantes) qui ne donnait aucun crédit à rien en matière de revendications agricoles, quand le système de production / consommation était devenu intensif : "des vrais connards qui vont tout saccager en vivant comme des fonctionnaires. !". C'est la première fois que j'entendais : "les futurs rois du pétrol, ce sont eux, avec autant d'état d'âme et de soucis du bien être que des exclavagistes !" Il était dur (le langage de mon père a cet avantage et inconvénient d'être trés ... direct !), et on vivait sur place (dans le Gers) le massacre de l'environnement, de la part de gens qui allaient fabriquer notre sale bouffe. Je ne comprenais pas tout, surtout qu'il était relativement proche de ceux qui dennonçaient des conditions de travail difficile. Je me souviens un jour, aprés être arrivée en Bretagne, lui avoir dit que parfois, ces conditions étaient difficiles, en racontant les ramasses de volaille, ou bien les accidents dont j'entendais parler. Récemment, on en a parlé, et il m'a bien rappelé, à juste titre, que c'est l'appât du gain qui ont fait que les producteurs en arrive à vivre des paradoxes pour eux-mêmes : exploiter les bordures des champs qui rendent parfois dangeureuses les conditions de travail, couper les arbres, détruire les haies, talus, pour gagner des clopinettes, pousser ces pauvres types à ramasser les bestioles toujours plus vite, puisque payés au temps, mais sans casser trop les bestioles, qui ne seront alors plus "consommables". Pour le fric, la productivité, avec toujours le parapluie du "ça coûte cher". Ce sont déjà les gens les plus riches en France, mais complétement intégrés à ce système du gagne fric à n'importe quel prix. Ils vendront un jour leur propre famille pour quelques miliers d'euros en plus ... ou acheteront des "étrangers" pour avoir des ramasseurs peu honnereux, qui seront payés en ... viande ? !

En fait, si le décors a changé, le principe de l'exploitation de "tout" par l'homme n'a rien changé lui ! Comment on peut, pour soi, pour les autres, pour l'environnement, refuser de se comporter ainsi : ne pas entrer dans ces discours légitimant le fait de se comporter comme des irresponsables vis à vis de notre propre espèce ? Est - ce possible réellement, ou sommes-nous tous des vrais salaups par nature ? Je regrdais un "agriculteur" dennoncer le dictat des prix de la grande consommation. Certes, lui-même est victime de ce à quoi il participe : la surpexploitation ... Comment peut-il, lui, se plaindre quand il participe activement à ce système, quand ceux qui ont construit ces sordides batisses, ont créé pleinement ce système de "comsommation obèse" ? Quelle est sa vraie revendication ? Avoir acheter un "outil" de surproduction qui ne lui permet pas de s'engraisser comme celui qui l'a construit ? Je crois d'avantage oui. Et derrière tout ça, le consommateur qui n'a pas de fric, qui en a moins que tout ceux qui vivent sur son dos en tout cas ...

Des fois je me dis que comme l'arrivée de Sarko au pouvoir, ça va mal finir, parce que ça va finir dans la violence, si un jour les basses couches sociales des villes débarquaient en campagne, et voyaient ce qu'il s'y passe ... une certaine opulence, et la façon dont on se sert de leur pouvoir d'achat faible, pour alimenter un système sordide sur leur dos.


Publié dans Du politique

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